L’année 2017 est marquée par la célébration des 350 ans de la naissance de l’architecte Germain Boffrand (1667-1754), l’un des créateurs les plus originaux de l’art classique. Pour fêter cet anniversaire au château de Lunéville, le plus important chantier de sa carrière, l’exposition investit les espaces restaurés autour de la chapelle. Le parcours offre aux visiteurs, en même temps que la découverte des lieux, le rappel de leur histoire. Des éléments de scénographie intégrés à l’architecture complètent le sentiment d’immersion, renforcé par la présence d’œuvres au fort pouvoir d’évocation.
L’image numérique continue d’explorer la mémoire du site pour proposer au grand public le résultat des recherches les plus récentes sur l’histoire du bâtiment et de ses intérieurs. L’exposition se conclut ainsi de façon spectaculaire sur la restitution de la chambre privée voulue par le duc François III, la « chambre verte », où la technologie complète les décors subsistants pour rendre à cette retraite charmante son atmosphère d’origine. Entre raffinement exotique et proximité avec les jardins, elle matérialise les leçons d’un architecte passé maître dans l’art de l’aménagement intérieur.
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Un sténopé géant sur la terrasse du château.
Un sténopé se présente sous la forme d’une boîte dont l’une des faces est percée d’un minuscule trou qui laisse entrer la lumière. Sur la surface opposée vient se former l’image inversée de la réalité extérieure, que l’on peut capturer sur un support photosensible (tel que du papier photographique). L’installation permettra au public de jeter un regard nouveau sur l’édifice et son architecture. L’objet n’est pas sans liens avec les Lumières et Lunéville : il plonge ses racines dans les réflexions de la Renaissance sur la construction d’une perspective géométrique. Au cœur de la création architecturale et paysagère de l’âge classique, l’idée de perspective a été elle-même magnifiée à Lunéville par Boffrand pour toucher au monumental.